La revue francophone d'ethnopsychiatrie |
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Ethnopsy/Les mondes contemporains de la guérison |
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Numéro 1 :
Actualité de la Schizophrénie |
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Sommaire | |||
EDITORIAL : UNE ETHNOPSYCHIATRIE DE LA SCHIZOPHRENIE ? clic Par Tobie Nathan, Isabelle Stengers et Philippe Andréa LA SCHIZOPHRENIE, PSYCHOSE ETHNIQUE OU LA SCHIZOPHRENIE SANS LARMES 1956. clic Par Georges Devereux LA COORDINATION INCITATIVE. HYPOTHESE CLINIQUE SUR LA NAISSANCE DE LA PSYCHOSE clic Par Henri Grivois LA QUESTION DU DIAGNOSTIC PRECOCE DE LA SCHIZOPHRENIE clic Par Robert Barrett PEUT-ON ET A-T-ON INTERET A FAIRE UN DIAGNOSTIC PRECOCE DE LA SCHIZOPHRENIE ? clic Par Henri Grivois LE PSYCHIATRE, BRICOLEUR MALGRE LUI. REFLEXIONS SUR LE DISPOSITIF PSYCHIATRIQUE clic Par Sylvia Fernandez-Katz LUNIQUE OU LES HESITATIONS DUNE JEUNE (ETHNO)PSYCHIATRE clic Par Danièle Pierre BRIBES DE TROIS " LILAT " ET DE LEURS PERSONNAGES clic Par Olivier Ralet BOUYA OMAR : LE SAINT ET LES RAPACES clic Par Olivier Ralet LHERITAGE DU REBELLE. LE ROLE DE GEORGES DEVEREUX DANS LA NAISSANCE DE L'ETHNOPSYCHIATRIE CLINIQUE EN FRANCE. clic Par Tobie Nathan |
Tobie Nathan et Philippe Pignarre |
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Résumés | |||
Par Tobie Nathan, Isabelle Stengers et Philippe Andrea Cet article est constitué de deux grandes parties : une discussion méthodologique et labord de la question de la schizophrénie. Pour ce qui concerne la méthodologie, les auteurs montrent dabord que les données issues des travaux de psychiatrie transculturelle et dethnopsychiatrie, nont pénétré que très progressivement le corpus psychiatrique, jusquà leur apparition très explicite dans la dernière version du DSM. Malgré leffort constant de la psychiatrie pour cantonner ces données dans une sorte denclave exotique, telle que la catégorie des culture bound syndromes , les auteurs montrent que les derniers développements laissent penser que ces données dorigine anthropologique peuvent modifier radicalement la psychiatrie des prochaines années. Cest en analysant la position de Georges Devereux sur la schizophrénie qui percevait ce trouble comme "culturellement induit" que les auteurs parviennent à une proposition théorique. Dans le débat entre une chimiothérapie conquérante et des psychothérapies que lon voudrait remiser au rayon des "suppléments dâme", lethnopsychiatrie peut constituer une troisième voie, focalisant son intérêt sur le problème de la guérison et non pas celui de la maladie. Les auteurs concluent par une sorte de programme sengageant à prendre au sérieux le "contenu" de ce que disent les patients de leur guérisons et des mondes auxquels ils s'affrontent, au lieu de les disqualifier d'avance par la notion d'ignorance, de croyance ou de représentation. Ethnopsychiatrie, schizophrénie, culture bound syndromes , guérison. |
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LA SCHIZOPHRENIE, PSYCHOSE ETHNIQUE OU LA SCHIZOPHRENIE SANS LARMES 1956. | |||
A laide de nombreux exemples, lauteur développe le concept de désordre ethnique. Il propose ici une définition originale et novatrice de la schizophrénie. Il montre comment la schizophrénie est une psychose exclusivement présente dans la société occidentale contemporaine et en quoi elle en est un production. " Le patient qui saffuble du masque de la schizophrénie fait preuve de conformisme car être schizophrène représente la manière convenable dêtre fou dans notre société ". En effet, la symptomatologie du schizophrène correspond aux comportements hautement valorisés dans nos sociétés : le détachement, la réserve, lhyporéactivité, labsence daffectivité dans la vie sexuelle, le morcellement, lengagement partiel, le déréisme, leffacement de la frontière entre le réel et limaginaire, linfantilisme, la fixation, la régression et la dépersonnalisation. schizophrénie, désordre ethnique, acculturation. |
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LA COORDINATION INCITATIVE. HYPOTHESE CLINIQUE SUR LA NAISSANCE DE LA PSYCHOSE | |||
Lauteur revient sur les processus sensori-moteurs normaux qui relient les êtres humains entre eux tout en restant imperceptibles à la conscience et dont le dérèglement pourrait être à lorigine de la psychose. Au cours de la psychose naissante, les patients sont affectés à la fois dans leur vécu et dans leur position publique : ils ont la sensation dêtre dépossédé deux-mêmes au profit dautres individus. Ils ont aussi le sentiment dexercer un pouvoir sur les autres en facilitant leurs gestes ou en leur faisant obstacle. Cette perplexité gestuelle peut aller jusquà la sensation danéantissement personnel. Mais rien ne guide les patients vers la notion simple de coordination incitatrice. Le sentiment de centralité est lélément invariable de cette situation clinique et oblige à des interprétations. Psychose, coordination motrice, phénomènes élémentaires |
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LA QUESTION DU DIAGNOSTIC PRECOCE DE LA SCHIZOPHRENIE | |||
La schizophrénie est une notion quil faut abandonner. Lémergence de la catégorie de schizophrénie est liée à celle des institutions psychiatriques dEtat ce qui ne signifie pourtant pas quelle soit une fiction ou une fabrication. Lauteur revient sur les positions de Kraepelin et sur le concept de dégénérescence. Il présente dabord ses observations ethnologiques réalisées chez les Ibans de Bornéo, puis le travail réalisé par une équipe australienne pour prendre en charge les patients dès les premiers signes de psychose précoce dont lobjectif est dempêcher le passage à la chronicité.
Schizophrénie, psychose précoce, ethnologie, prévention |
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PEUT-ON ET A-T-ON INTERET A FAIRE UN DIAGNOSTIC PRECOCE DE LA SCHIZOPHRENIE ? | |||
La schizophrénie est une notion qui sest étendue de manière désordonnée. Ce terme na pas sa place dans le cadre dun premier épisode psychotique car il devrait décrire une fin dévolution (jamais obligatoire) et non pas son début dont le point est aveugle. Revenant sur lhistoire de la psychiatrie, lauteur oppose psychose naissante à schizophrénie débutante. En utilisant le terme de schizophrénie dès laccueil des patients, le clinicien sadjuge un rôle quasi-divin dexpert en prédestination. Selon son attitude le clinicien, qui a toujours limpression darriver trop tard, peut en fait accélérer le passage à la centralité et à son irréversibilité. Pour lauteur, la psychose naissante est un accident et ne peut faire lobjet daucune prévention, mais nécessite une clinique spécifique. Schizophrénie, psychose naissante, histoire, clinique |
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LE PSYCHIATRE, BRICOLEUR MALGRE LUI. REFLEXIONS SUR LE DISPOSITIF PSYCHIATRIQUE | |||
Quel est aujourdhui le rapport entre psychiatrie biologique et psychiatrie dynamique ? Les psychotropes ont modifié les classifications des troubles mentaux, les psychothérapies se transformant en perspectives secondaires. Lauteur décrit le dispositif psychiatrique au quotidien en utilisant les outils de lanthropologie symétrique. Les psychotropes ne seraient pas de purs produits chimiques mais des agencements particuliers de non-humains et dhumains. La chimiothérapie pourrait finalement être considérée comme une psychothérapie. Elle propose un nouveau dispositif de recherche dont le patient serait le centre et formule des hypothèses pour expliquer les cas des pathologies résistantes aux psychotropes. Psychiatrie biologique, psychiatrie dynamique, psychotropes, clinique |
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LUNIQUE OU LES HESITATIONS DUNE JEUNE (ETHNO)PSYCHIATRE | |||
Cet article est le récit dune cure dun jeune Marocain, souffrant dune pathologie de type schizo-paranoïde, pris en charge par lauteur, une psychiatre belge. Lauteur développe plus particulièrement lutilisation des connaissances culturelles dans linterprétation des rêves de son jeune patient. Elle analyse délibérément son propre contre-transfert, notamment dans ses difficultés à accorder une véritable importance aux interprétations culturelles telles que la possession par le jinn . Chemin faisant, elle se pose des questions sur ses propres références de psychiatrie classique. Schizophrénie, ethnopsychiatrie, interprétation des rêves, possession par un jinn. |
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BRIBES DE TROIS " LILAT " ET DE LEURS PERSONNAGES | |||
Lauteur a suivi trois personnages participant à la vie dune confrérie religieuse marocaine, les Hamadcha. Le premier, Abdelghani, habite le douar de Beni Ouarad où est enterré Sidi Ahmed Dghughi le saint serviteur de Sidi Ali ben Hamduch. Il soccupe de la zawiya et participe à un groupe de musiciens qui célèbrent les rituels destinés à faire monter et parler les génies. Descendant du saint fondateur de la confrérie, il a hérité de sa baraka. La seconde, Charifa, est une fille de Lalla Aïcha qui est considérée comme la reine des jnun, celle qui effraie et qui appaise. Lauteur décrit le déroulement de plusieurs cérémonies, le rôle des saints et des jnuns. Le troisième personnage, Saïd, est possédé par un génie appelé " enfant de la forêt " et lauteur nous décrit ses épisodes de transe et son rôle au cours des cérémonies. Transe, confrérie, génies, Maroc |
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BOUYA OMAR : LE SAINT ET LES RAPACES | |||
Lauteur qui sintéresse aux cultures populaires musulmanes sest rendu à Bouya Omar, principal centre de traitement de la possession dans la région de Marrakech dont les activités avaient déjà été étudiées par une ethnologue marocaine. Il apparaît que le lieu ressemble à lidée que lon se fait dun asile psychiatrique européen au XIXème siècle : des mourants, des gens hagards et décharnés, certains enchaînés. Lauteur sinterroge sur les raisons de cette situation et sur les possibilités dintervenir. Possession, Maroc, Confréries, psychiatrie |
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LHERITAGE DU REBELLE. LE ROLE DE GEORGES DEVEREUX DANS LA NAISSANCE DE L'ETHNOPSYCHIATRIE CLINIQUE EN FRANCE. | |||
Lauteur sinterroge dabord sur la spécificité de la France dans sa prise en charge psychologique et psychiatrique des populations migrantes. Il remarque que, dans les pays dimmigration, larrivée massive dimmigrants a toujours provoqué lapparition de disciplines à linterface de lanthropologie et de la psychopathologie. Après une description très vivante de Georges Devereux, de sa façon de penser et denseigner, il montre comment lethnopsychiatrie, en posant certaines questions théoriques à la psychiatrie et à la psychanalyse, a permis de construire un cadre thérapeutique spécifique caractérisé par la traduction sous toutes ses formes. Il explique comment ce type de pratique a également permis de proposer une nouvelle conceptualisation, constructiviste, de lactivité thérapeutique. Lauteur termine son article en proposant de définir lethnopsychiatrie comme une discipline clinique qui se donne pourtant pour objet l'analyse de tous les systèmes thérapeutiques, envisagés comme systèmes d'objets ; tous les systèmes, sans exclusive ni hiérarchie, qu'ils se revendiquent "savants" ou qu'ils se présentent comme spécifiques à un collectif, à une communauté - ethnique, religieuse ou sociale. Il la définit également comme une qui considère que la théorie des thérapeutes concerne avant tout les patients ; une pratique qui s'intéresse à un débat contradictoire avec eux. Ethnopsychiatrie, psychothérapie, traduction, constructiviste. |
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Argument de la revue | |||
Dans tous
les pays développés, des milliards sont dépensés
pour la santé, et les systèmes de soin s'organisent en
complexités gigantesques, institutionnelles, juridiques, économiques.
Dans tous pays, dans toutes les cultures, il existe aussi des pratiques
de guérison que l'on ne peut simplement définir en les
qualifiant d'alternatives, parallèles, archaïques ou parascientifiques.
Dans tous les pays, qu'ils soient développés ou non, les
systèmes de santé et les pratiques de guérison
cohabitent de mille façons, bien qu'ils se condamnent mutuellement,
s'opposent, s'entrecapturent, se disqualifient, se complètent,
formant une écologie intriquée à laquelle on ne
fait pas justice en opposant "modernité" et "archaïsme"
ou, à l'inverse, "biopouvoir" et "médecines traditionnelles".
Pour comprendre cette écologie, il faut une revue qui puisse
rassembler des travaux qui ne trouvent pour l'instant nulle part où
se confronter. Il faut pouvoir étudier aussi bien les systèmes
de santé les plus techniques et les plus biologiques que ceux
qui utilisent des objets et pratiques enracinés dans la définition
d'une culture ou d'une ethnie. Il faut pouvoir confronter les résultats,
les enquêtes, les hypothèses, de l'anthropologie, de l'éthologie,
de l'histoire, de la philosophie, de la théologie, des "science
studies" avec celles de la médecine, de la psychiatrie, de la
psychologie. Tous les "mondes contemporains de la guérison" intéressent la revue. Oui, il s'agit bien de mondes, et non simplement de moyens en vue d'une fin ! Cela est vrai de la tomographie en banlieue parisienne, des associations de patients atteints de myopathie, aussi bien que des cultes marocains aux marabouts, ou de l'exorcisme catholique. Il s'agit bien de mondes "contemporains" car toutes ces pratiques correspondent à des solutions actuelles, inventées récemment, ou réinventées de façon nouvelle, et il est impossible de les ordonner selon une flèche du temps qui irait de la survivance archaïque au futur rationnel. Enfin, il s'agit de "guérison" et non de maladie. Nous nous intéresserons à toutes les manières possibles qu'il y a de guérir, et nous ne voulons pas qu'on disqualifie d'avance certaines pratiques par ces catégories qui ne servent qu'à couvrir notre ignorance comme ceux de "placebo", de "suggestion", de "transfert" et surtout ceux de "croyance" et de "représentation symbolique". Comme si l'on pouvait guérir pour de mauvaises raisons! Au centre de notre revue, dans le titre, claquant comme un drapeau, nous avons inscrit le mot Ethnopsy . Pourquoi ? Parce que c'est autour de ces termes controversés d'ethnopsychiatrie et d'ethnopychologie, que nous attendons le renouvellement de toutes les confrontations intéressantes concernant les mondes contemporains de la guérison. Nous ne prétendons pas qu'il s'agit là d'un corps de connaissances assurées, mais d'une ligne de faille qui oblige à rouvrir la discussion que ni la division entre psychanalyse et biologie, ni la séparation entre anthropologie et psychiatrie, ni l'opposition entre sciences et thérapie, ni la succession de l'archaïsme et du modernisme, n'ont permis de clore. Grâce à l'ethnopsychiatrie, on peut commencer à prendre au sérieux le "contenuÓ de ce que disent les patients de leur guérisons et des mondes auxquels ils s'affrontent, au lieu de les disqualifier d'avance par la notion d'ignorance, de croyance ou de représentation. On peut aussi, autour des situations expérimentales créées par l'ethnopsychiatre, commencer une enquête qui respecte les "techniques" et les "objets" par lesquels on parvient à la guérison. Respect des contenus de pensée et des dispositifs techniques, voilà ce que nous empruntons à l'ethnopsychiatrie pour engager un débat sans concession, mais aussi sans anathème, avec toutes les disciplines attachées à décrire "les mondes contemporains de la guérison". Ethnopsy se veut une revue de confrontation scientifique. Par le mot de confrontation, elle indique qu'elle ne vise pas à remplacer les revues spécialisées, mais à choisir dans la masse des travaux français et étrangers, ceux qui se prêtent le mieux aux risques de la mise en relation pour avancer dans l'écologie des pratiques de guérison. Par le mot "scientifique", elle ne cherche pas simplement à définir son sérieux académique - respect des faits, qualité des références, honnêteté des recensions, pluralité des avis, ce qui va de soi - mais quelque chose de plus ambitieux et de plus risqué : trouver à chaque fois les situations qui permettent aux sujets dont parlent les articles de se trouver en situation de récalcitrance maximale. La revue jugera donc de la qualité des articles non pas à la façon dont "ils maîtrisent leurs sujets", mais à la façon dont ils se laissent surprendre par eux, protégeant ainsi les patients contre la disqualification systématique qu'ils subissent le plus souvent dans le cadre des interrogations traditionnelles. La revue est donc prête à explorer des inventions littéraires, méthodiques, expérimentales, que la simple imitation du style prétendument savant ne saurait épuiser. Si Ethnopsy se veut une revue de "confrontation scientifique", elle s'impose de ce fait les propositions risquées, visant à transformer au moins une situation. Car parler de comment on guérit pourrait contribuer à transformer une situation, celle où patients et guérisseurs s'exposent à la disqualification en invoquant des preuves qu'ils pensent expérimentales. Nouvelle revue, Ethnopsy voudrait éviter à la fois l'éclectisme, si fréquent dans le monde anglo-saxon et la clôture sectaire, si fréquente en France. Elle propose donc de réunir les auteurs que l'aventure passionne sur cette seule plate-forme : avez-vous des données, des terrains, des hypothèses, des dispositifs, des objets, des moyens qui permettent d'établir des liens entre les différentes façons de saisir "les mondes contemporains de la guérison", sans les partager d'avance a priori entre croyance et réalité, rationnel et irrationnel, objectivité et représentation, efficace et inefficace? Etes-vous prêts à suspendre ces qualificatifs, le temps que l'on puisse procéder à l'enquête? Ë l'heure où les mondes s'ouvrent largement les uns aux autres, à l'heure où il est possible dans chaque grande métropole de consulter thérapies savantes, thérapies culturelles et thérapies religieuses, où les patients se constituent en collectifs et viennent interroger leurs thérapeutes, leur demander des comptes sur les guérisons qu'ils promettent, la seule attitude nous semble d'accompagner les usagers dans leurs investigations. Tel est l'objet d'Ethnopsy - les mondes contemporains de la guérison. Le comité de rédaction |
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N°4 |
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La revue Ethnopsy. Les mondes
contemporains de la guérison publie des contributions originales,
théoriques, cliniques, des recherches de terrain, des débats,
des points de vue historiques, méthodologiques, philosophiques,
des critiques darticles ou de livres, des bibliographies, qui
contribuent à problématiser la guérison sous tous
ses aspects, telle que la vivent les patients et telle que linventent
les professionnels, telle que la perçoit la société
et telle que les institutions tentent de la contenir. Les articles sont publiés en français. Ils seront accompagnés d'un résumé de 5 à 10 lignes en français et en anglais, ainsi que de trois à cinq mots-clés permettant l'indexation. Les articles soumis à la rédaction, en principe longs de quinze à vingt pages, seront adressés en triple exemplaire, accompagnés dune disquette PC ou Mac. La première page devra comporter, outre le titre de l'article, les prénoms, les noms complets des auteurs, leurs titres académiques ainsi que l'adresse du premier auteur. Le Comité de Rédaction désigne deux lecteurs indépendants auxquels larticle est adressé anonymement. Après avis des "experts", le comité de rédaction décide de la publication de larticle. Le comité de rédaction sengage à fournir une réponse quant à la publication dans un délai maximum de trois mois. Le premier auteur est considéré comme responsable de la publication. Il assure la correction des épreuves. Les manuscrits refusés ne sont pas retournés. Les opinions exprimés dans les articles nengagent que leurs auteurs en aucun cas le Comité de rédaction. |
N°5 |
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